Influence de la société sur la prise de poids



La société joue aussi un rôle très important, cependant subordonné au facteurs mentaux, dans la prise de poids des individus. En effet de nombreux facteurs socio-économiques, ou encore culturels, participe à l'augmentation de ces troubles du comportement alimentaire. On voit ainsi que l'individu n'est pas seul maître de son corps, mais qu'il est influencé par des éléments, des facteurs, extérieurs.
  • Les facteurs socio-économiques: 


- Les médias: 


Aujourd'hui les médias ont un rôle et une influence très importante sur notre vie avec le développement de nouvelles technologies. De plus, notre génération est une très grande consommatrice de ces technologies: internet, la télévision.. Cependant, les problèmes d'alimentation augmente considérablement chez les jeunes depuis  quelques années. Les médias ont-ils une influence sur notre régime alimentaire?


Publicités sur la nourriture: 
De nombreuses études démontrent que nos choix alimentaire sont dictés par les médias: "celui qui maîtrise les médias et la publicité maîtrise les esprit". Celle-ci joue donc un rôle important dans la société de consommation, car la majorité des publicités sont alimentaires : elles occupent 38% à 84% du total des publicités. Les spots alimentaires "sains" ne constituent que 4% des publicités présentées. De grosses sommes d'argent sont investies dans la production de publicités susceptibles d'influencer le comportement des consommateurs et de cette façon, de les encourager à manger, en leur donnant envie, par le biais de la télévision par exemple. De plus, c'est, dés le plus jeune âge (2 à 11) , ,que nous sommes influencés, car une étude démontre que  80 spots dont la moitié concerne l'alimentation, sont diffusés entre 9h et 12h lors des émissions de jeunesse de TF1. 62% des 8-14ans demandent à leurs parents d'acheter des produits vus à la télévision, et 91% d'entre eux les obtiennent . On constate que dans la plupart des ménages, les placards sont remplis de produits gras et sucrés, qui ont particulièrement des produits diffusés en publicité. Les médias jouent donc un rôle important dans la mentalité des gens, puisque c'est un agent de socialisation. 
Cependant, on a pu constater que de plus en plus de spots publicitaires sont accompagnés, en bas de l'écran, de slogans pour inciter les gens à faire attention à leur régime alimentaire, comme par exemple la campagne "manger-bouger", réalisée par l'INPES


- Le développement des nouvelles technologies:  


Le développement des moyens de communication comme la télévision ou bien les moyens de transports, sont des facteurs qui contribuent à augmenter le taux d'obésité dans les pays riches. En effet, la télévision laisse son spectateur immobilisé sur son fauteuil, ce qui l'empêche de pratiquer des activités physique. Différentes études ont montré qu'il existe une corrélation entre le poids et le temps passé devant la télévision, en tout cas chez les enfants. De plus, le développement des moyens de transport permet aux personnes, sans le moindre effort physique, de se rendre dans différents endroits. Tout ces moyens de communication sont des facteurs qui participent au développement de l'obésité.



-Le développement des fast food


L'implantation des fast food est aussi responsable de l'évolution des obèses en France, ainsi que dans tous les pays riches. Si l'industrie des fast food se trouve toujours en plein essor, elle réfute totalement son implication, et se revendique même adaptée aux régimes alimentaires sains. Ce sont de la restauration rapide, qui proposent de la nourriture à bas prix, et qui en plus n'est pas mauvaise, ce qui incite les personnes à petits revenus, mais aussi les autres, à venir déjeuner dans les fast foods, pendant la pause déjeuné par exemple, qui est plutôt courte, ce qui fait que l'on a pas le temps de bien manger. De plus, on constate que les lieux où sont implantés ces fast-foods n'est pas un simple hasard. Ils sont donc accessible pour tous, dans des lieux de tout les jours.
Petite info: Aux États-Unis, au heart attack grill (grille de la crise cardiaque), en Arizona, les hamburgers sont gratuits du matin au soir, à la seule condition de peser plus de 175KG. Les clients sont donc pesés à leur entrée dans le magasin.






Suite au développement des Macdonald et du fort taux d'obésité présent dans les pays développés, un film intitulé Super Size Me a été créé, pour faire prendre consciences aux personnes de l'influence des fast-foods sur l'obésité de nos jours. Morgan Spurlock, le héros du film, a traversé les États-Unis et interrogé des spécialistes dans plus de vingt villes. Un ancien ministre de la santé, des profs de gym, des cuisiniers de cantines scolaires, des publicitaires, des avocats et des législateurs lui confient le résultat de leurs recherches, leurs sentiments, leurs craintes et leurs doutes. Mais il décide quand même de mener sa propre enquête en se mettant au régime MacMuffin, Big Mac, Royal Cheese, frites et coca, à tous les repas, durant un moi,  sous la surveillance de 3 médecins. A la suite de ce film, et de la polémique qui en a découlé,  Macdonald's a retiré de la vente son menu de format Super Size. L'acteur, Morgan Spurlock, a pris 12 kg durant le tournage du film, tandis qu'il a mis plus d'un an pour retrouver son poids d'origine.


http://www.dailymotion.com/video/x4aods_bandeannoncesuper-size-me_shortfilms




-L'arrêt du tabac




La plupart des gens qui arrêtent de fumer ont un fort risque de prendre du poids. En moyenne, un ex-fumeur prendra 2 à 4 kilos, et le femmes encore plus que les hommes. La crainte de grossir est une préoccupation majeur pour les fumeurs désireux d'arrêter de fumer. Ainsi deux tiers des ex-fumeurs prennent du poids à l'arrêt de la cigarette, et ce phénomène est plus important chez la femme que chez l'homme. Cela s'explique, car en effet la nicotine contenue dans le tabac a des effets pharmacologiques, qui favorisent un légère perte de poids. Elle augmente les dépenses énergétiques de 6% au repos et de 12% à l'effort. Autrement dit, pour une activité physique identique, les fumeurs brule d'avantage de calories que les non-fumeurs. De plus, la cigarette a également un effet coupe-faim... Le syndrome de manque de nicotine provoque des pulsions compensatoire, comme la prise de nourriture excessive.




-Les statuts sociaux

Une étude démontre que l'obésité concerne d'avantage les chômeurs, les retraités, les ouvriers, ce qui confirme la relation qui semble exister entre statut socio-économique et obésité. Cette relation, retrouvée en France, comme dans les autres pays riches, peut s'expliquer par les inégalités sociales dans les domaines de la santé ainsi que par la différence dans les habitudes alimentaires. De plus, les personnes qui ont des difficultés financières n'ont pas les moyens de lutter contre les excès de poids: elles ne peuvent pas s'inscrire dans des clubs de sport, pratiquer des régimes, avoir l'hygiène recommandée et faire des cures. Enfin, les foyers à bas revenus, et en particulier les chômeurs, sont les principaux adeptes de la télévision, ce qui entraîne une non pratique d'exercices physiques, causée aussi par leur démotivation. 
 Pour démontrer ceci, une étude a été faite par l'INSEE. Elle démontre en effet que les catégories dites populaires, donc de faibles revenus, sont plus touchés par l'obésité que les autres. Et on observe aussi que ces chiffres augmentent au fil des années ...


Graphique 1Taux d’obésité selon la PCS (en %)

L'INSEE a donc mis en évidence plusieurs raisons de cette "influence" des statuts sociaux sur l'obésité.
- Tout d'abord, l'obésité est influencée par ce que l'on appelle les modes de vie: on constate que l'obésité est particulièrement présente dans les classes dites "populaires". Cette classe a en effet plus de temps libre que les "riches". Les plus riches passent donc moins de temps devant la télévision, font plus de sport, sont plus actifs, etc... Ils sont donc généralement plus minces.
- Ensuite, il y a aussi des facteurs un peu moins évidents: on observe, par exemple, grâce à des études psychologiques, que les gens qui sont heureux sont moins sujets à l'obésité. 
Nous avons donc démontré que les statuts sociaux, sont un facteur socio-économique  important: ils ont une grande influence sur l'obésité. Malgré tout on distingue un sens inverse de cette relation. En effet, l'obésité a aussi une influence sur le statut social. Par exemple, les obèses peuvent être discriminés et rejetés dans les entretiens d'embauche, en raison de leur poids qui montre qu'ils seront moins actifs que les personnes minces.



  • Les facteurs culturels: 

-  L'obésité considérée comme un canon de beauté

Les canons esthétiques ont toujours existé, quelque soit l’époque ou la civilisation. Tantôt, ils sont filiformes, épurés, et comme aujourd’hui, quasiment squelettiques, tantôt, ils sont repus, grassouillets, parfois obèses, comme ceux des égyptiennes des époques islamiques. Les femmes de cette époque essayaient d’être très grosses pour plaire aux hommes. De plus, avant les XXème siècle, les européens et nord-américains préféraient les femmes grosses, parce qu'elles paraissaient plus fortes et en meilleure santé. Pour des raisons spécifiques à chaque culture, les qualificatifs grand, petit, gros, mince, blond, bronzé, pâle etc... ont tour à tour été privilégiés suivant différentes périodes de l'histoire. Dans l'art de la Renaissance, les aristocrates et mécènes admiraient aussi les beautés  de Raphaël, et aimaient également les rondeurs des femmes (Cuisses dodues, poitrines lourdes et  appétissantes).
Mais, de nos jours, la société n'a plus cette vision du "canon de beauté". Peut-être reviendra t-elle d'ici peu. Déja, le célèbre Jean Paul Gauthier a fait défilé en octobre 2010 la chanteuse de Gossip, Beth Ditto, pour présenter sa nouvelle collection "rock et romantique". C'est peut être le début de la fin de cette société de minceur ...








- Les concours de "bouffe":


Tous les ans à New York, le jour de la fête nationale (4 juillet), se tient un "concours de bouffe" suivi par 30 000 spectateurs et plus de 1,5M de téléspectateurs. En effet, le concours, qui consiste à manger le plus de hot dogs possible en 10 minutes, est retransmis en direct sur une grande chaîne de sport nationale.
Ces concours et records sont en effet plus fréquents qu'on ne le pense, avec des risques sur la santé importants. Pizza, popcorn, burgers, huîtres, maïs en épi, légumes à l’ail, asperges frites, piment Jalopeno, langues de boeuf, cheesecake, etc…, le choix de l’aliment peut être assez créatif ! Il existe même une  fédération internationale de “bouffe” compétitive (International Federation of Competitive Eating). Cette fédération organise de nombreux concours et a validé plusieurs types de records qui peuvent nous troubler:
- Onze kilos de gâteaux au fromage blanc ingurgités en 9min
- 53 hot dogs ingurgités en 12min
- 167 chicken wings ingurgités en 32 min
- 57 cervelles de boeuf ingurgitées en 1/4 d'heure


- Des lois protégeant les obèses:

A San Francisco, suite à un fort taux d'obésité aux Etats-Unis, le gouvernement a mis en place un décret pénalisant quiconque adopterait une attitude discriminatoire envers ces personnes. Ce décret porte le nom de "décret des gros". Il s'agit d'une mesure nécessaire, étant donné que la moitié de la population rencontre des problèmes de sur poids, et qu'un américain sur quatre est médicalement obèse, selon des statistiques officielles. Ces lois n'encouragent donc pas les personnes souffrant de sur poids à agir pour perdre des kilos, et les laissent s'encrer dans leur l'obésité. En effet Marilyn Wann, responsable locale de l'Association nationale de défense de l'intégration des personnes fortes déclare "Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas d'un régime, mais que cesse la discrimination" sachant qu'elle pèse 122 kg pour une taille de 1,63 m tout en affirmant que c'est une morphologie "normal".